L'insolite de l'art chrétien : églises de Champagne-Ardenne

L'insolite de l'art chrétien : églises de Champagne-Ardenne

THUGNY-TRUGNY : Présentation au Temple

Thugny-Trugny : un retable unique dans le diocèse de Reims

 

Autant le préciser d'emblée, la Présentation au Temple de Marie figurée au retable de l'église Saint-Loup de Thugny-Trugny est certainement un exemple unique dans tout le diocèse rémois.

Avis aux internautes pour démentir cette affirmation !

Le thème de la Présentation au Temple est plus courant lorsqu'il met Jésus en scène. Il se rencontre assez souvent sur les tableaux peints ou aux vitraux des cathédrales. Sa révélation est introduite par l'Evangile de Luc ( 2; 22-39). Le thème consacré à Marie est quant à lui beaucoup plus rare.

 

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Retable en pierre de la chapelle nord de l'église Saint-Loup

 

Le texte du Protévangile de Jacques

Les chapitres VII et VIII du Protévangile racontent :

VII. "Les mois se succédèrent pour la petite fille. Lorsqu'elle eut deux ans, Joachim dit : « Menons-la au Temple du Seigneur, afin que s'accomplisse la promesse que nous avons faite, sinon le Tout-Puissant nous avertirait et l'offrande que nous lui ferions serait rejetée. » Mais Anne répondit : « Attendons la troisième année pour que l'enfant soit en âge de reconnaître son père et sa mère. » Et Joachim répondit : « Attendons ! »

Lorsque la petite fille eut trois ans, Joachim dit : « Appelez les filles d'Hébreux de race pure, et qu'elles prennent chacune un flambeau, un flambeau qui ne s'éteindra pas. L'enfant ne devra pas retourner en arrière et son cœur ne se fixera pas hors du Temple du Seigneur. » Elles obéirent à cet ordre et elles montèrent ensemble au Temple du Seigneur.

Et le prêtre accueillit l'enfant et la prit dans ses bras. Il la bénit, en disant : « Il a glorifié ton nom, le Seigneur, dans toutes les générations. C'est en toi qu'aux derniers jours il révèlera la Rédemption qu'il accorde aux fils d'Israël ! »

Et il fit asseoir l'enfant sur le troisième degré de l'autel. Et le Seigneur Dieu fit descendre sa grâce sur elle. Et, debout sur ses pieds, elle se mit à danser. Et elle fut chère à toute la maison d'Israël.

 

VIII. Les parents redescendirent du Temple, et ils étaient remplis d'admiration, et ils louaient Dieu : l'enfant ne s'était pas retournée en arrière..."

 

Dans La Bible Apocryphe- Evangiles apocryphes par F. Amiot. Textes pour l'Histoire Sacrée choisis et présentés par Daniel Rops. Librairie Arthème Fayard. 1952

 

 

Le texte de l'Evangile du Pseudo-Matthieu

Dans son chapitre IV l'Evangile précise :

"Neuf mois étant accomplis, Anne mis au monde une fille et l'appela du nom de Marie. Quand elle l'eut sevrée, la troisième année, Joachim et elle se rendirent au Temple du Seigneur, et, ayant offert au Seigneur des victimes, ils présentèrent leur petite fille Marie pour qu'elle habitât avec les vierges qui, nuit et jour, sans cesse, louaient Dieu.

Quand elle eut été amenée devant le Temple du Seigneur, Marie gravit en courant les quinze marches sans se retourner pour regarder en arrière et sans réclamer ses parents, comme font les petits enfants. Et cela frappa d'étonnement toute l'assistance, au point que les prêtres du Temple eux-mêmes étaient dans l'admiration ..."

 

Visions mystiques d'Anne-Catherine Emmerich

 

 Les visions mystiques d'Anne-Catherine Emmerich (1774- 1824, béatifiée par Jean-Paul II en 2004) vont beaucoup plus loin dans les détails de la cérémonie.

Anne-Catherine raconte qu'à l'époque de Marie, la fête de la Présentation au Temple de Jérusalem, se prépare plusieurs jours à l'avance. Anne, la maman de la petite Marie, reçoit chez elle de nombreux invités. Parmi eux, figurent trois prêtres ; l'un vient de Séphoris, la capitale de la Galilée où est née Marie, il est le fils d'un frère du père d'Anne ; un second arrive de Nazareth et le troisième a fait le déplacement depuis son village perdu dans la montagne, situé à quatre heures de marche de Nazareth. Les trois prêtres veulent s'assurer que Marie est apte à être consacrée au Temple, et en mesure de supporter une réclusion de plusieurs années ; ils viennent aussi donner des conseils vestimentaires afin que l'enfant respecte la coutume religieuse tout au long de son séjour au Temple. Ainsi la fillette apporte « trois trousseaux, composés chacun d'une tunique, d'un corsage et d'un manteau de couleurs variées, auxquels s'ajoutent deux couronnes ouvertes en soie et en laine et un diadème fermé au sommet par un arceau. »

La famille de Marie réunie, assiste aux préparatifs.

Sont présents : « Marie d'Héli et sa fillette de sept ans, Marie de Cléophas, qui est bien plus robuste et bien plus solide que la petite Marie. Celle-ci est d'une complexion délicate, ses longs cheveux d'un blond doré se terminent en boucles. Elle sait déjà lire, et tous s'émerveillent de la sagesse de ses réponses. Mahara, la sœur d'Anne qui habite à Séphoris, est venue elle aussi avec sa fillette, ainsi que dautres parents...»

Le matin du grand jour « Joachim alla au Temple avec Zacharie et d'autres hommes. Plus tard, Marie y fut conduite solennellement en cortège par sa mère. Anne et son aînée Marie d'Héli, avec sa fille Marie de Cléophas, marchaient en avant, puis venait la petite Marie dans sa robe et son manteau bleu ciel ornés de guirlandes de fleurs à l'encolure et aux bras : elle portait à la main un cierge ou flambeau garni de fleurs. De chaque côté, trois fillettes l'escortaient, vêtues de tuniques blanches brodées d'or et de manteaux bleu clair : elles aussi avaient des guirlandes de fleurs au cou et au bras, et portaient le même flambeau que Marie. Enfin des adolescentes, des jeunes filles, puis les femmes, fermaient la marche, toutes en habits de fête variés, avec de petits manteaux...etc »

Dans : Anne-Catherine Emmerick. La vie de la Vierge Marie texte intégral Traduction par Joachim Bouflet. Presses de La Renaissance. Mai 2006.

ISBN 2-7509-0239-8

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 Marie porte la couronne de fleurs sur sa tête, elle s'avance vers l'autel ; derrière elle, Joachim, son père âgé, s'appuie sur sa canne ou sa houlette de berger ; sa mère, Anne, se tient les bras croisés, le visage fermé : sa fillette va la quitter. (nota : les 3 personnages sont auréolés pour signifier leur sainteté) , puis suit le dernier personnage : peut-être Marie d'Héli ?

 

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Le Grand prêtre est assis (marque de pouvoir et d'autorité), il arbore le pectoral (hoshen) à douze pierres qui fait référence aux douze tribus d'Israël. Notez le geste d'accueil et les 3 degrés, à ses pieds, évoqués dans le Protévangile.

 

Origine de la fête de la Présentation de la Vierge au Temple

La fête de la Présentation de la Vierge est officiellement validée en Occident par le pape Grégoire XI en 1372. Elle était déjà célébrée auparavant en Orient, puisqu'en 543, à Jérusalem, est inaugurée la Basilique Sainte-Marie-la-Neuve pour commémorer l'entrée de Marie au Temple. A Constantinople la fête est attestée dès le VIIIe siècle.

La fête mariale aurait été importée en Occident par Philippe de Mézières (du nom de sa localité picarde d'origine  et non pas ...ardennaise !). Cet homme de guerre, qui est aussi écrivain, composa un office théâtral de la Présentation de la Vierge. Un office religieux dont il n'est pas l'auteur, s'en inspire ensuite.

Le pape Grégoire XI, séduit par la messe, l'adopte le 21 novembre 1372. La fête  se célébrera désormais dans l'Occident tous les 21 novembre.

Il est vrai que cette date n'est pas anodine, elle marque le retour du pape à Rome après son long exil en Avignon.

La fête de la Présentation de Marie figure au missel romain dès 1505, mais elle a déjà été étendue à toute l'Eglise par le pape Sixte IV dès 1472.

Elle est inscrite au calendrier liturgique en 1585 par le pape Sixte V.

Il y voit dans Marie le modèle parfait de l'Eglise car :

- elle se livre toute entière au service de Dieu

- elle est le Temple où Dieu vient l'habiter lors de l'Annonciation

- elle préfigure la Jérusalem céleste où le « Seigneur Dieu Dominateur en est le Temple, ainsi que l'Agneau. » (Apocalypse 21; 22)

Sous l'aspect typologique, la Vierge établit un lien entre le Temple ancien de pierre et l'Arche de la Nouvelle Alliance puisque, par sa maternité, elle reçoit le Dieu vivant.

En plein Concile de Trente, le pape Pie V se voit contraint d'annuler la fête du calendrier romain (1568) pour les motifs suivants : origine apocryphe et introduction trop récente.

La fête est réintroduite par le même pape en 1585, mais elle est associée à la Nativité.

Enfin, après le concile Vatican II, la fête de la Présentation de Marie est jugée " inadaptée par son fondement biblique et historique incertain ". Le pape Paul VI conserve néanmoins la Présentation de Marie (sans le mot Temple), vraisemblablement pour ne pas froisser l'Eglise d'Orient pour qui elle reste une fête importante.

Aujourd'hui la fête porte simplement le nom de "Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie".

La scène racontée dans les apocryphes n'a plus cours, la liturgie recommande une simple prière, la même qui s'applique aussi à d'autres fêtes.

 

L'action du curé Olier

Le XVIIe siècle marque un moment important dans la diffusion du culte de la Présentation de la Vierge au Temple. C'est à cette époque que l'iconographie s'empare du sujet qui se décline à travers le pays.

Un homme est à l'origine de l'engouement d'une fête qui gagne les paroisses de France. Il s'agit du curé Jean-Jacques Olier (1608-1657). Depuis son église Saint-Sulpice, investi d'une mission post-tridentine, celui-ci réforme complètement l'enseignement dispensé aux prêtres. Dès 1650, il inscrit la fête de la Présentation de la Vierge au Temple au programme des séminaires. Dans le cadre de cette fête, il institue la célébration de la "Rénovation des Promesses cléricales". Elle consiste, pour les prêtres et les jeunes séminaristes, à redire en latin le verset du Psaume qu'ils ont prononcé lors de leur première tonsure :

(Ps. 15; 5-6)                   

« Dominus pars hereditatis meae et calicis mei tu es qui restitues hereditatem meam mihi »

  " L’Éternel est mon partage et mon calice ; c’est toi qui m’assures mon lot "

La pratique généralisée de l'exercice, par l'ensemble du clergé, ne pouvait que marquer durablement la tradition et susciter des initiatives chez les artistes chrétiens, qui ne manquèrent pas d'illustrer la fête de la Présentation au Temple.

Un autre élément doit être pris en considération. On connait la place importante que connut le théâtre des Mystères (écrit Mistères à l'origine). Il s'adressait aux populations souvent illettrées pour lesquelles des acteurs venaient jouer des scènes de théâtre tirées du Nouveau Testament. La Passion du Christ, par exemple, était souvent mimée dans le chœur ou sur le parvis de l'église. La Nativité, la mise au Tombeau et d'autres sujets bibliques étaient ainsi expliqués aux populations friandes de ces représentations. Cependant, ces dernières furent interdites en 1548 à la suite d'abus.

Les sculpteurs ont été alors conviés à pallier la suppression des spectacles, en mettant en scène des personnages sur des retables.

La Présentation de la Vierge au Temple de Thugny-Trugny a peut-être cette origine ?

 

Datation de l'œuvre

En 1958 l'historien ardennais Henri Manceau propose une datation ; il écrit : « La scène représente la Présentation de la Vierge au Temple, savante, bien rythmée, avec le geste mélodramatique d'un personnage qui date l'œuvre du 18ème siècle, malgré la finesse des autres visages, quasi florentins. L'œuvre s'orne de motifs classiques, tels ces beaux griffons du fronton...»

Page 15 de la revue L'Automobilisme Ardennais n° 122 sept-oct. 1958 article : Novy et Trugny

Cependant la légende de la photo illustrant l'article porte la mention : XVIIe siècle.

 

En 1977, l'abbé Jean Sery, autre ardennais, donne sa version : « Le décor du retable serait plutôt un décor Renaissance tardif qu'il est bien difficile de placer au XVIIIe siècle, mais qui conviendrait mieux au début du XVIIe siècle. Si les drapés des costumes ont quelques similitudes avec ceux du XIXe siècle, c'est peut-être que nous restons ici dans le style classique en vogue en France au XVIIe siècle et qui fut repris avec le style néo-classique au début du XIXe siècle. »

 Page104. L'Evolution de la statuaire mariale du Moyen Age à nos jours. L'exemple des Ardennes

 

Les sculpteurs ont souvent traduit, dans leurs productions, la mode vestimentaire de leur époque.

La finesse des traits des personnages, le positionnement du corps dans les attitudes, le plissé des vêtements, le décor ambiant sont aussi des éléments à considérer pour tenter d'avancer une datation de l'œuvre. Parmi ceux-ci, un n'a pas été évoqué par les auteurs cités ci-dessus, il s'agit de la coiffe portée par les deux prêtres. Elle n'est pas anodine. Le couvre chef s'apparente à une sorte de toque à godrons.

Le chapeau et la barrette à godrons accompagnent le costume masculin sous la mode François 1er (vers 1520). Les acteurs des " Mistères " auraient bien pu revêtir ce style de vêtement lors des représentations théâtrales. C'est peut-être pour évoquer leur souvenir, que plus tard, l'auteur du retable a choisi le parti de coiffer ses personnages d'une toque à godrons ? Notons qu'à l'époque de Marie, la coiffe des grands prêtres n'avaient pas évolué depuis les temps anciens, elle était toujours le turban de lin cité dans l'Ancien Testament : Ezéchiel 24, 17-23;  44, 18 ; Exode 39, 28. Il s'agissait d'un couvre-chef complètement différent d'aspect comparé à la toque godronnée, le turban sera remplacé par la tiare pour les papes et la mitre pour les évêques.

Parmi les comparaisons possibles avec d'autres scènes sculptées, le tableau de l'Epiphanie au jubé de Villemaur daté de 1521 ou le Joseph d'Arimathie représenté au sépulcre de Chaource ( 1515 ), peuvent être évoqués.

Des analogies dans le plissé des vêtements, des coiffes, des barbes et des cheveux des personnages sont perceptibles dans le retable trugnotin.

L'église de Thugny-Trugny a fait l'objet d'une grosse restauration en 1555 comme l'atteste une inscription laissée par le maçon sur l'un des piliers. De l'époque primitive (XIIIe siècle ?) il semble qu'il ne subsiste qu'un chapiteau à crochets, de nombreux éléments d'architecture datent donc du milieu du XVIe siècle.

Le retable serait alors postérieur à 1555 et, comme le suggère l'abbé Jean Sery, une datation du début du XVIIe siècle semble la plus plausible.

 

Le financement du retable a pu avoir pour origine le don d'un (e) riche mécène. La comtesse Claude de Moï (ou Moy) née au château de Thugny en 1572 est connue pour ses largesses envers l'Église. Après le veuvage de trois époux, elle fonda le couvent du Saint-Sépulcre de Jérusalem à Charleville en 1620. Le pavillon de l'actuelle médiathèque "Voyelles" avait été édifié par ses soins (1623).

Claude de Moy était la fille unique du seigneur de Thugny, Jean-Jacques de Suzanne (né ? ↑1594) qui fit construire le beau château. Ses armoiries : écu de sable à trois annelets d'argent, figurent au sommet du lavabo à voûtes d'ogive dans l'église (voir ci-après). Tout autour de la piscine court une couronne avec un collier de coquilles saint Jacques, un hommage au prénom du comte, qui pourrait être aussi le donateur.

 

022 Mt Laurent red

 

Autre exemple de la Présentation de Marie au Temple au vitrail de l'église toute proche de Mont-Laurent 

 

 

 

 

Notice technique abrégée pour une visite de l'église de Thugny-Trugny

Origine

L'origine de l'église Saint-Loup est romano-gothique.

L'édifice a été très largement restauré au XVe et XVIe siècle. Est classé M.H. par arrêté du 04/06/1969

Le maître-maçon Jean Godart de Thugny aurait tracé les plans de l'église à refaire et laissa à d'autres le soin d'exécuter les travaux qui sont achevés en 1555. La date est attestée par une inscription laissée sur la voûte du transept sud :

Lan de grace mil cinq cent cinquante

et cinq avant Pasques fut faite et

achevée ladite voussure par Jehan

Godart masson dom. a tugnye

1555

La pierre serait aujourd'hui conservée à la mairie.

 

Descriptif

Extérieur

- nef de trois travées. Autrefois existaient deux bas-côtés dont les grandes arcades ont été rebouchées, ils se prolongeaient jusqu'au bas de la nef ( voir au sud ).

- transept de deux travées de large. A l'extérieur côté sud, les travées se terminent par un pignon aigu ; l'un est surmonté d'une statue en pierre figurant saint Michel.

- chœur à cinq pans flanqué à droite d'une chapelle rayonnante, en forme de tour, de style Renaissance et voutée en cul de four. A l'intérieur, les nervures des voûtes sont en pénétration dans les supports ( vestige du style gothique flamboyant finissant ) ou s'appuient sur des chapiteaux Renaissance d'une ornementation variée à retrouver dans le décor des fenêtres.

- abside percée de trois fenêtres en plein cintre

- clocher à quatre clochetons et longue flèche, à l'avant de la nef

- façade occidentale surmontée de crochets, portail et fenêtre supérieure garnis d'ornements sculptés

 

Intérieur

 

- nef, transepts, sanctuaire sont voûtés, nervures anguleuses reposent sur des culs de lampe.

- maître-autel en marbre à quatre colonnes corinthiennes surmontées d'un baldaquin de style baroque le tout réalisé par Etienne Robillon de Mézières en 1727. Le maître-autel est dédié à saint Loup,  ou saint Leu, évêque de Sens et patron de l'église.

- chapelle côté Evangile ( au nord ) dédiée à la sainte Vierge

- chapelle côté Epitre dédié à saint Louis, roi de France. Elle était jadis affectée au seigneur du lieu et renferme l'entrée d'un caveau de forme pyramidal, qui ne sert plus de sépulture depuis longtemps.

 

Mobilier

- stalles du XVIIIe siècle

- statue de saint Loup

- tabernacle en bois sculpté fin XVIIIe siècle

- piscine gothique flamboyant aux armes de Suzanne, triple dais du XVIe siècle.

- retable de la Présentation au Temple

- fonts baptismaux  avec cuve romane du 1er tiers du XIIIe siècle ( les supports ont disparu ), classés M.H. du 07/11/1945 .Décor particulièrement intéressant avec têtes d'angle mitrées et décor végétal composé de palmettes, grappe de raisin qui évoquent Arbre de Vie et Eucharistie.

- plaques funéraires en marbre à la mémoire de  M. Satabin, curé mort en 1841, et de Pierre Defer curé mort en 1786

Nota : ancien pèlerinage contre le mal de saint Jean ou "mal caduc" ; il s'agit de l'épilepsie, maladie nerveuse et convulsive qui terrorise le malade et son entourage lorsque les crises surviennent. Saint Loup est invoqué car il guérissait de la peur ( voir comment l'évêque de Sens réussit à faire fuir l'ennemi, l'armée de Clotaire, qui allait s'emparer de la ville ). Le saint évêque était aussi imploré par les bergers pour protéger leurs moutons des attaques du loup.

Référence : bulletin du Diocèse de Reims N° 38 du samedi 20 septembre 1879 signé Henri Jadart

 J-L C.



22/01/2022
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